Paideia de Claire Grand paru chez La Volte est un OLNI: un Objet Littéraire Non Identifié.
Si vous pensez ouvrir un livre de science-fiction, vous risquez d’être déçu. Le décor – l’espace, la lune, les navettes spatiales et le contexte post-apocalyptique ne sont que des prétextes pour philosopher sur le sens que nous portons à la vie et à notre utilité en tant qu’humain.
Êtes-vous nés pour accomplir votre destin ? Ou juste pour aimer et chérir les personnes qui vous entourent ? Quel doit être notre dévouement individuel dans une société pour que celle-ci fonctionne ? La passion qui nous anime constitue-t-elle un blanc-seing pour nous conduire de manière égocentrique, voir nous amener à négliger les besoins fondamentaux de nos proches ? Ou doit-on se sacrifier pour que l’avenir existe ?
Ma lecture de cette œuvre ne s’est jamais révélée neutre. Je me suis positionnée dès les premiers chapitres en mère d’adolescentes avant de me rappeler ma propre adolescence, d’où une alternance de phases d’agacement et d’empathie envers la jeune héroïne. Mes filles auraient probablement eu une lecture différente de cette enfant, malmenée par les « populaires », les neuf autres survivantes.