Encore une trĂšs belle lecture en science-fiction đ.
Cette fois-ci, je la dois Ă un auteur amĂ©ricain multi-rĂ©compensĂ© au nom trĂšs italien de Paolo Bacigalupi. Son roman, la fille automate, est aussi bien classĂ© en anticipation quâen bio punk voir climate fiction. Pour ceux que les classement laissent indiffĂ©rents, câest surtout un roman de science-fiction noir, Ă la plume nerveuse et prĂ©cise qui nous dĂ©crit un futur sombre oĂč les Ă©nergies fossiles se sont taries et oĂč les industries de lâingĂ©nierie alimentaire dominent le monde. Câest manger des OGM ou mourir de faim. Sans oublier le rĂ©chauffement climatique, lahausse du niveau des ocĂ©ans et autres joyeusetĂ©s virales et bactĂ©riennes đŹ.
On pourrait croire que LâHumanitĂ© est dĂ©cidĂ©e Ă collaborer et Ă se serrer les coudes pour survivre. Eh bien non ! (Je vous sens surpris. đ) Les luttes de pouvoir sont toujours bien prĂ©sente. Elles prennent juste des formes diffĂ©rentes.
Ce livre est un petit bijou de noirceur. DâemblĂ©e, le lecteur se retrouve plongĂ© dans lâenfer moite et suffoquant de Bangkok oĂč on suit les traces de lâhĂ©roĂŻne, la fille automate, une IA belle et sensuelle, créée pour le plaisir de riches Japonais et reconvertie dans le spectacle pornographique pour Ă©viter la destruction. Sa route croisera celle de Anderson Lake qui travaille sous une fausse couverture dâindustriel pour un gĂ©ant agro-alimentaire amĂ©ricain qui ferait passer les mĂ©thodes de Monsanto pour de la douce philanthropie. Câest Ăąpre, dur, poisseux, mais intense ! Un livre que je recommande fortement aux amateurs du genre.