L’avis de Guillaume Volant de l’Association Science Fiction dans le Finistère

« [MA DERNIERE LECTURE]
Havensele Tome 2 Cité Blanche de Charlotte Bona.
Deuxième volet de la trilogie Havensele, le lecteur retrouve les héros du premier tome, là où Charlotte les avait laissé précédemment. Mathilde explore la vie à Havensele, Jonas s’interroge sur son récent statut de Potentiel, Thomas révèle son amour pour Mathilde et Alexian est de plus en plus ambigüe, jamais tout blanc ou tout noir.
L’intrigue se déroule en 2021 et dans un monde en proie aux dérives climatiques et aux guerres, plus que jamais la tâche de Cité, l’entité à l’origine d’Havensele, est laborieuse. Entre rivalité, trahison, faux-semblant, événement tragique, Mathilde est tiraillée. Son ami Jonas lui manque, son amour pour thomas est perturbé par Alexian, la matriarche de la communauté la terrorise et sa formation aux arts psychiques d’Havensele se complique à cause de son empathie naturelle.
La lecture de Cité Blanche est plus décomplexée que dans Cité Noire. Charlotte maîtrise son univers, elle est plus à son aise que lors du premier tome où elle prenait son temps pour structurer ses intrigues, ses personnages, ses enjeux. Les paragraphes médicaux sont plus atténués, nous n’avons plus cette impression d’être dans un épisode d’Urgence, d’un autre côté Charlotte parle bien de ce qu’elle connait bien, elle est dans une autre vie, une professionnelle de la santé.

Charlotte ose ! Et on perçoit que ça lui fait du bien.
L’intrigue avance et les mystères demeurent, l’Heimweh, et maintenant le Cathégidé sont des termes abscons qu’on retrouvent et traduisent l’ambiance mystérieuse d’Havensele. Cependant quelques passages paraissent un peu long. Beaucoup de discours autour du climat et de la guerre, évoquent une situation désespéré. Une problématique où la solution serait de vivre à Havensele, refuge pour l’humanité.
Certes la culture, les mœurs et rites d’Havensele sont clairement mieux développés dans ce tome que le précédent. Nous en savons plus, le lecteur est récompensé mais du coup est amené à se questionner sur le devenir des héros. Quelques tergiversations. De nouveaux personnages apparaissent et disparaissent, sans être suffisamment développé, tandis que d’autres sont clairement définis. Peut-être en serons-nous plus dans le tome 3, Cité Rouge.
Je n’en doute pas une minute.
La trilogie Havensele est une lecture facile, idéale pour débuter en SF de manière douce. Il s’agit d’une histoire autour d’une communauté parallèle, à nos sociétés humaines, qui s’est donnée pour mission de sauver l’humanité et la planète sur laquelle elle vit. La portée écologique du texte est une évidence.
Lire Havensele permet de s’évader loin de la crise sanitaire actuelle, comme une fenêtre sur une réalité parallèle à la notre, un récit présent sur le monde d’avant. »